Le thème de l’édition 2021 de la Journée mondiale contre l’hépatite est L’hépatite ne peut pas attendre !

Au MPP, c’est exactement ce que nous pensons.

Où en sommes-nous ?

Malgré les récents progrès accomplis, il reste encore beaucoup à faire si nous voulons atteindre l’objectif d’éradication de l’hépatite virale au niveau mondial d’ici à 2030. Selon le dernier rapport de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS)[1],  dans le monde, 296 millions de personnes vivent avec une hépatite B chronique et 58 millions avec une hépatite C, et l’on dénombre trois millions de nouvelles infections chaque année. Fait encore plus grave : cette maladie provoque toujours, chaque année, plus de trois millions de décès complètement évitables.

  •  Les malades de l’hépatite ne peuvent pas attendre. Nous devons aller à la rencontre des très nombreuses personnes qui ne sont pas encore diagnostiquées et leur proposer des médicaments qui pourront leur sauver la vie.

Rendre les médicaments disponibles

Au MPP, grâce à nos partenariats avec des entreprises pharmaceutiques, nous disposons actuellement de trois licences sur des traitements importants contre l’hépatite C:  le daclatasvir (DAC), le glecaprevir/pibrentasvir (G/P) et le ravidasvir ainsi que deux traitements contre l’hépatite B,  ,  à savoir le ténofovir disoproxil fumarate (TDF) et le tenofovir alafenamide (TAF). Notre licence sur le DAC conclue avec Bristol Myers Squibb a franchi un cap déterminant fin 2020, avec un million de traitements contre l’hépatite C fournis  à des pays à revenu faible et intermédiaire. Trente-quatre pays ont été approvisionnés avec du DAC (comprimés de 30 ou 60 mg), seul ou associé à du sofosbuvir (SOF) ; parmi les derniers pays approvisionnés se trouvent l’Arménie, Cuba, l’Éthiopie, la Moldavie, les Philippines, le Tadjikistan, la Tanzanie, le Timor-Leste et le Turkménistan. Voir les détails dans notre Rapport annuel 2020. récemment publié. Cependant, des dizaines de millions de personnes vivant avec l’hépatite C sont encore en attente de dépistage et de traitement. Seulement 10 % des personnes atteintes d’hépatite B étant diagnostiquées, et 22 % de celles-ci étant sous traitement[2], on estime que des dizaines de millions de personnes vivant avec l’hépatite B sont en attente de dépistage et de traitement.
[2], on estime que des dizaines de millions de personnes vivant avec l’hépatite B sont en attente de dépistage et de traitement.

  • Vite ! Agissons pour que les médicaments disponibles aujourd’hui soient plus accessibles grâce aux licences du MPP.

L’impact du MPP sur l’hépatite C

Depuis 2016, nous assistons à une baisse considérable des prix ; le traitement DAC + SOF coûte en effet aujourd’hui moins de 100 USD. Traiter l’hépatite C est à présent possible et abordable pour les pays à revenu faible et intermédiaire, et les gouvernements commencent à se rendre compte des économies à long terme et des bénéfices pour la santé que cela implique. À l’occasion de la 74e Assemblée mondiale de la Santé tenue en mai, le MPP a organisé un webinar avec l’OMS et Unitaid, lors duquel il a été question du Rwanda, de l’Ukraine et du Pakistan et des avancées réalisées dans ces pays. L’un des messages martelés avec le plus de vigueur a été celui de l’importance de la volonté politique. Nous avons assisté à des avancées prometteuses dans des pays où les gouvernements travaillent main dans la main avec la société civile, les autorités médicales et des acteurs-clés, tels que l’OMS et le MPP, pour que tous ceux qui en ont besoin puissent avoir accès à un test de dépistage et à un traitement.

  • Vite ! Agissons pour que davantage de pays à revenu faible et intermédiaire lancent des programmes de lutte contre l’hépatite et tirent des enseignements des pays où ces programmes sont un succès.

Des traitements à portée de main

Parmi les autres licences importantes du MPP, on trouve celle d’AbbVie sur le  glecaprevir/pibrentasvir (G/P). Alors que les autres traitements durent trois mois, le G/P est efficace en huit semaines et recommandé par l’OMS pour les patients non-cirrhotiques naïfs de traitement. Bien que les médicaments génériques découlant de notre sous-licence ne soient pas encore sur le marché, ils sont en cours d’élaboration pour que les pays à revenu faible et intermédiaire puissent rapidement avoir accès à des produits de qualité et abordables. Concernant les innovations futures, le G/P pourrait même être l’un des premiers traitements contre l’hépatite C à être proposé sous la forme d’une injection unique à action prolongée. Au MPP, nous suivons de près ces évolutions importantes dans le cadre de notre partenariat dans le domaine des technologies à action prolongée.

  • Vite ! Agissons pour que l’innovation simplifie les traitements contre l’hépatite.

Le MPP, les professionnels de santé et les patients

Du fait de mon propre combat contre l’hépatite C qui a fait de moi un militant, je suis pleinement conscient des besoins des personnes vivant avec une hépatite virale et de celles qui les accompagnent. Derrière chaque personne qui accède à un traitement, il y a une vie et une histoire. Aujourd’hui, j’ai le plaisir de partager avec vous deux courtes vidéos. La première est l’histoire de Simon Beddoe’s, en Inde.Après avoir été confronté à de nombreux obstacles dans son pays, Simon a reçu un traitement curatif à base de SOF+DAC La seconde se déroule en Ukraine et a été filmée juste avant le confinement de début 2020 ; nous avions rencontré Olga Golubovskaya dans son bureau de l’Université nationale de médecine Bogomolets à Kiev. J’ai eu l’occasion de travailler en étroite collaboration avec la professeure Golubovskaya, qui a joué un rôle prépondérant dans l’accès aux traitements contre l’hépatite C dans son pays. Kateryna Chepilko travaille comme assistante et  nous fait visiter l’hôpital et son service, où elle travaille sans relâche pour que ses patients bénéficient des traitements dont ils ont besoin.

  • Vite ! Agissons pour que davantage de traitements vitaux soient fournis aux personnes qui en ont besoin.

Le MPP se tient aux côtés de tous ceux qui célèbrent aujourd’hui la Journée mondiale contre l’hépatite 2021 : parce qu’une personne meurt toutes les 30 secondes d’une maladie liée à l’hépatite – même dans le contexte actuel de la pandémie de COVID-19 – n’attendons pas pour agir contre l’hépatite virale.


[1],[2] Global progress report on HIV, viral hepatitis and sexually transmitted infections, 2021, World Health Organization