Tapiwa Kujinga est directeur du PATAM (Pan-African Treatment Access Movement), un mouvement social dont le but est de faire en sorte que les traitements antirétroviraux soient accessibles dans le cadre d’une prise en charge globale des personnes vivant avec le VIH/sida en Afrique.

PATAM travaille à l’échelle des pays afin de dispenser des formations sur les droits sexuels et génésiques aux organisations, et élargit progressivement son action au niveau régional, en approfondissant ses connaissances scientifiques relatives au VIH, pour que les communautés de patients puissent bénéficier de formations pertinentes.

Fervent défenseur de la communauté des personnes vivant avec le VIH, Tapiwa a commencé à s’intéresser aux traitements et aux avancées scientifiques dans ce domaine lorsque sa belle-fille a été diagnostiquée porteuse du VIH. Son intérêt pour la recherche et les connaissances en matière de traitements contre le VIH en Afrique l’a naturellement poussé à devenir membre d’AFROCAB, le Comité consultatif de la communauté africaine, une organisation qui se concentre sur la mise en œuvre des dernières découvertes scientifiques en Afrique.

En raison de son vif intérêt pour la médecine préventive et l’accès à des traitements anti-VIH efficaces, Tapiwa parle du DTG comme un traitement révolutionnaire : « Nous le préconisons. Nous disons “donnez du dolutégravir” parce qu’il répond à tellement de critères ».

Il ajoute : « Lorsqu’on regarde les données provenant de pays où le dolutégravir a été déployé, on se rend compte que c’est le médicament qui ferait toute la différence pour notre pays ».

Environ 1,3 million de personnes vivent avec le VIH au Zimbabwe, et les statistiques montrent que 90% suivent un traitement. Au Zimbabwe, le DTG faisait à l’origine partie d’un traitement anti-VIH de troisième intention. Il devrait être déployé au niveau national comme traitement de première intention dès la mi-2019, pour tous les patients, à l’exception des femmes enceintes de moins de trois mois.

AFROCAB travaille actuellement à une action de plaidoyer en faveur du dolutégravir menée dans plusieurs pays, dont le Nigeria, le Kenya et l’Ouganda. Tapiwa évoque les commentaires qu’ils reçoivent, « notamment venant de pays comme le Nigeria, le Kenya et l’Ouganda. Ça a complètement changé la vie des gens. Les gens sont moins fatigués. Certaines personnes se sentent même plus alertes. »

Tapiwa parle aussi de la « très petite » taille des comprimés de DTG, « parce que les comprimés actuels sont assez gros, et c’est un problème pour les gens. En particulier pour les femmes, qui se plaignent du bruit que font deux flacons de comprimés qui s’entrechoquent dans leur sac à main alors qu’elles se trouvent dans les transports publics, car les gens autour peuvent l’entendre. Elles espèrent que, comme les doses de TLD sont plus petites, les comprimés feront moins de bruit. »

Sources et informations complémentaires

Statistiques pays ONUSIDA – Zimbabwe