L’entreprise rejoint le MPP aux côtés de cinq autres titulaires de brevets pour améliorer les traitements pédiatriques anti-VIH 

(GENÈVE, le 24 février 2015) — Le Medicines Patent Pool (MPP) a annoncé aujourd’hui la signature d’un accord de licence avec MSD, laboratoire connu sous le nom de Merck aux États-Unis et au Canada, pour des formulations pédiatriques à base de raltégravir, un important médicament approuvé pour une utilisation chez l’enfant porteur du VIH à partir de quatre semaines de vie. Grâce à cette nouvelle licence, des fabricants de génériques et d’autres entreprises basées partout dans le monde pourront mettre au point, fabriquer et vendre à prix compétitifs des versions pédiatriques du raltégravir dans les pays en développement où la charge de morbidité est la plus lourde et où vivent 98 % des enfants porteurs du VIH.

« Le MPP se félicite d’entamer cette collaboration avec MSD, notre nouveau partenaire du secteur privé, sur les programmes pédiatriques, a confié Greg Perry, directeur exécutif du MPP. Cet accord sur le raltégravir vient s’ajouter à notre arsenal de licences pédiatriques. Il permettra d’améliorer les options de traitement des enfants vivant dans des pays à revenus faible et intermédiaire et profitera au sous-segment le plus négligé : les nourrissons et les enfants de moins de trois ans. »

« Le PEPFAR salue la signature de cette nouvelle licence avec MSD, qui contribue aux efforts fournis au niveau international pour améliorer de manière significative la vie des bébés et des enfants qui vivent avec le VIH/sida, a déclaré l’ambassadrice Dr. Deborah L. Birx, coordinatrice pour les Etats-Unis de la lutte mondiale contre le SIDA et représentante des États-Unis dans le domaine de la diplomatie pour la santé mondiale. Sans traitement antirétroviral, 50 % des nourrissons vivant avec le VIH/sida mourront avant l’âge de deux ans, et 80 % avant l’âge de 5 ansNous devons disposer d’une série de médicaments antirétroviraux pédiatriques efficaces et abordables pour intensifier les traitements et faire en sorte que les soignants du monde entier aient entre les mains les bons médicaments, présentés sous la bonne formulation. »

L’Organisation mondiale de la santé recommande d’intégrer le raltégravir aux traitements pédiatriques de troisième intention. L’approbation récente de l’utilisation de ce médicament chez le nourrisson de un mois indique qu’il pourrait combler le déficit de soins pédiatriques existant. La présentation actuelle sous forme de comprimés à croquer ou de granules pour suspension buvable pourrait faciliter l’utilisation pédiatrique. Ce médicament est actuellement en phase d’essais cliniques pour une possible utilisation chez les nouveau-nés.

« L’accord signé avec le MPP vise à permettre aux enfants porteurs du VIH dans les pays en développement les plus touchés par le virus, notamment en Afrique subsaharienne, d’avoir accès au raltégravir, a expliqué Jackie Neilson, directrice générale et responsable commerciale à l’international de la branche VIH chez MSD. Il représente la suite logique de l’engagement pris par MSD il y a plus de trente ans en faveur de l’innovation et de l’accès pour combattre l’épidémie mondiale de VIH. »

Cet accord de licence intervient tout juste deux mois après celui conclu entre le MPP et AbbVie pour des versions pédiatriques du lopinavir et du ritonavir. Il contribuera à faciliter le travail de la Paediatric HIV Treatment Initiative(PHTI), collaboration mise en place entre UNITAID, le MPP, le Drugs for Neglected Diseases initiative (DNDi) et la Clinton Health Access Initiative (CHAI) pour encourager la création de médicaments anti-VIH mieux adaptés aux enfants et moins coûteux. En décembre, le PEPFAR, le Fonds mondial et la PHTI ont pris ensemble un « engagement mondial pour les formulations pédiatriques d’antirétroviraux » afin de faire en sorte que les nouvelles formulations de la PHTI soient mises à la disposition du plus grand nombre. La PHTI a reconnu le raltégravir comme un médicament important pour les enfants dont le traitement de première intention a échoué.

La portée géographique de la licence de MSD inclut 92 pays à revenus faible et intermédiaire où la prévalence des cas d’enfants porteurs du VIH est importante. Selon les conditions de l’accord, les fabricants de génériques ont le droit de modifier les formulations de raltégravir pour créer des combinaisons avec d’autres médicaments anti-VIH et pour permettre une distribution dans des milieux où les ressources sont limitées.

La version intégrale de l’accord de licence du MPP est disponible (en anglais) ici.

À propos du Medicines Patent Pool (MPP) :

Le Medicines Patent Pool est une organisation soutenue par les Nations Unies proposant un modèle de gestion axé sur les besoins de santé publique. Sa mission est de faire baisser le prix des traitements contre le VIH et de faciliter la mise au point de médicaments adaptés à des besoins spécifiques, tels que les combinaisons à dose fixe ou les formulations pédiatriques, grâce à des licences volontaires et à la création d’une communauté de brevets.  Fondé par UNITAID en 2010, le MPP travaille avec un vaste éventail de partenaires (communautés de personnes vivant avec le VIH, gouvernements, industriels et organisations internationales). À ce jour, le MPP a signé des accords de licence portant sur douze antirétroviraux pour des pays en développement où vivent 87 à 94 % des personnes porteuses du VIH, et sur une substance destinée à traiter une infection opportuniste liée au VIH. Comme UNITAID, la Drugs for Neglected Diseases initiative (DNDi) et la Clinton Health Access Initiative (CHAI), le MPP s’engage aux côtés de la Paediatric HIV Treatment Initiative (PHTI) en vue d’accélérer la mise au point de combinaisons à dose fixe pour les pays où les ressources sont limitées.

Contact:

Katherine Moore

Responsable de la communication
Medicines Patent Pool
Tél. : +41 22 533 5054 | Portable : +41 79 825 4786
kmoore@medicinespatentpool.org