Bristol Myers Squibb salue cette avancée cruciale pour les patients

Genève – En partenariat avec Bristol Myers Squibb (BMS), le Medicines Patent Pool (MPP) a permis à plus d’un million de patients d’être soignés avec du daclatasvir (DAC) – un traitement curatif contre le virus de l’hépatite C (VHC) utilisé en association avec d’autres médicaments – depuis l’octroi en 2016 de la première licence permettant la fabrication et la commercialisation de versions génériques de ce médicament.

Les accords de licence conclus entre le MPP et BMS, qui couvraient à l’origine 112 pays, en couvrent aujourd’hui 28 supplémentaires, dont le Brésil et l’Argentine depuis 2021. Trente-quatre pays ont été approvisionnés avec du DAC (comprimés de 30 ou 60 mg), seul ou associé à du sofosbuvir (SOF), par des bénéficiaires de sous-licence du MPP ; parmi les derniers pays approvisionnés se trouvent l’Arménie, Cuba, l’Éthiopie, la Moldavie, les Philippines, le Tadjikistan, la Tanzanie, le Timor-Leste et le Turkménistan.

“ Ce chiffre d’un million de patients bénéficiant d’un traitement contre l’hépatite C est un cap important et une preuve de l’efficacité des licences volontaires pour améliorer l’accès à des traitements sûrs et de qualité garantie contre l’hépatite C, à des prix qui permettent aux gouvernements de répondre aux besoins d’un nombre de personnes plus important, a déclaré Charles Gore, directeur exécutif du MPP. Nous sommes très heureux de voir chaque année de nouveaux pays passer des commandes de daclatasvir. Cependant, si nous voulons éradiquer l’hépatite C virale  d’ici à 2030, il faut que beaucoup d’autres pays à revenus faible et intermédiaire accélèrent le déploiement de traitements contre l’hépatite C pour les patients qui vivent avec ce virus potentiellement mortel.”

“ Chez Bristol Myers Squibb, nous sommes fiers de collaborer avec le Medicines Patent Pool et de contribuer à la distribution du daclatasvir ; nous saluons les avancées permises par la licence sur le daclatasvir et les retombées positives qu’elles ont pour les patients, a indiqué Amadou Diarra, premier vice-président et responsable des politiques mondiales et des affaires gouvernementales chez BMS. Les partenariats avec des organisations telles que le MPP font partie de l’engagement général pris par BMS en faveur de l’accès, et nous sommes heureux de voir que cette collaboration a permis à un million de personnes de recevoir un traitement contre l’hépatite C. ”

Le MPP a signé une licence libre de redevance avec BMS en novembre 2015 pour autoriser la fabrication de versions génériques du DAC et a annoncé l’octroi de ses premières sous-licences en janvier 2016. Actuellement, quatre fabricants bénéficient d’une préqualification de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) (Cipla, Hetero, Laurus et Viatris – au travers de sa filiale Mylan) et peuvent vendre du DAC (30 et 60 mg). Mylan possède également une autorisation pour vendre une combinaison à dose fixe DAC/SOF approuvée par l’OMS.

D’après le récent Rapport de situation sur le VIH, l’hépatite virale et les infections sexuellement transmissibles , publié par l’OMS, environ 58 millions de personnes   dans le monde vivent avec l’hépatite C, en grande partie dans des pays à revenus faible et intermédiaire, et sont en grande majorité non diagnostiquées et non prises en charge. Environ 290 000 personnes meurent chaque année des suites d’une hépatite C, principalement d’une cirrhose ou d’un cancer du foie. Les médicaments antiviraux à action directe peuvent traiter plus de 95 % des patients. Le daclatasvir, associé au sofosbuvir, est l’un des trois traitements pangénotypiques recommandés par l’OMS contre l’hépatite C. Le DAC figure également sur la Liste modèle des médicaments essentiels de l’OMS, référence internationalement reconnue qui aide les pays à choisir les médicaments les plus efficaces et les plus sûrs pour répondre à leurs besoins prioritaires en matière de santé.


Remarques :

Le daclatasvir, découvert et mis au point par Bristol Myers Squibb, est un inhibiteur de la protéine NS5A, utilisé en association avec le sofosbuvir pour soigner les patients atteints d’une hépatite C chronique. Outre le daclatasvir en comprimés de 30 mg et 60 mg, la licence autorise également les fabricants de médicaments génériques à élaborer une combinaison à dose fixe de daclatasvir et de sofosbuvir dans un comprimé unique.